Douze sapeurs-pompiers professionnels nouvellement recrutés par le Sdis 13 suivent leur formation initiale. Rencontre avec ces passionnés qui rejoignent le corps départemental.
Il y a des moments forts, dans la carrière (et la vie) d’un sapeur-pompier. C’est le cas, notamment, de la formation initiale. Plus couramment appelée la FI, cette formation de sept semaines complètes permet en effet aux sapeurs-pompiers professionnels (SPP) du Sdis 13 d’acquérir les fondamentaux, ou de les compléter. Pour cette 45e FI, douze nouveaux Pompiers13, recrutés comme sapeurs ou caporaux, apprennent le tronc commun d’équipier incendie et de sapeur-pompier professionnel, le secours routier et le feu de forêt.
Il faut savoir que la formation initiale est obligatoire pour tout nouveau SPP ; les stagiaires doivent avoir validé toutes leurs unités de valeur pour pouvoir effectuer des missions opérationnelles.
Au programme, lot de sauvetage, maniement de l’échelle…, détaille l’adjudant Lionel Dominati, responsable pédagogique de cette formation, sans perdre de vue les stagiaires qui, ce matin, se forment à la Maf, la maison à feux, au cœur du CFD (centre de formation départemental). Sont pris en compte, aussi, les acquis des stagiaires, qui peuvent avoir un passé de sapeur-pompier volontaire. C’est le cas du sapeur Mathieu Maggiani, 20 ans, d’abord JSP à La Ciotat puis SPV à Aubagne : « Je vis dans l’univers des sapeurs-pompiers depuis que je suis tout petit, c’était naturel pour moi de prolonger cet engagement en devenant pompier professionnel.
Et c’est un métier polyvalent où l’on fait différentes choses ». Un métier d’aide à l’autre, aussi, et c’est précisément ce qui a attiré le caporal Quentin Filhol. Issu de la gendarmerie où il était sous-officier, ce Gardois d’origine, 27 ans, recherchait un engagement « au service de la population, avec des perspectives d’évolution et permettant de travailler en équipe. C’est essentiel, à mes yeux, cet aspect collectif », promet-il. Cette dynamique de groupe, c’est d’ailleurs l’un des aspects de la FI, car s’il s’agit d’une part de se former, il s’agit aussi de constituer ce collectif, de s’imprégner de cet esprit qui préside à l’engagement de tout pompier : former un tout.
Après qu’un pompier a été embauché, s’écoule un an jusqu’à sa titularisation. Une année qui, justement, comporte cette FI. Avec des moments forts, comme une marche de nuit prévue les jours prochains. Autant d’occasions de se dépasser, et de toucher du doigt l’exigence permanente de cet engagement. « Etre pompier, c’est tout à la fois avoir un bon, voire très bon, niveau physique, avoir une envie profonde et solide de rendre service », explique pour sa part le sapeur Florent Balestri, devenu pompier professionnel après 8 ans d’engagement volontaire : « C’est un socle, cela m’apporte beaucoup même s’il faut rester humble, on apprend encore beaucoup », sait bien ce Varois d’origine, qui était jusque-là SPV à Trets. C’est aussi cette diversité des parcours, qui fait la richesse de la formation initiale. « Ils arrivent avec leur parcours, leurs expériences, c’est aussi cela qui est passionnant, même pour les encadrants ! », se réjouit l’adjudant Dominati.