La crainte d’une épidémie de coronavirus pesait sur la France, et l’Europe de manière générale, depuis le début de l’année. Tout s’est accéléré fin février avec la révélation de nombreux cas en Italie puis dans l’est de la France. Aujourd’hui, l’ensemble du pays se retrouve paralysé par ce que l’on peut appeler désormais une pandémie de Covid-19.
Le gouvernement a annoncé, tout au long du mois de mars, des mesures de plus en plus restrictives, en commençant par la fermeture de tous les établissements scolaires, le 12 mars, puis l’interdiction des rassemblements de plus de cent personnes, la fermeture des établissements recevant du public non indispensables (bars, restaurants, cinémas, etc.) le 13 et 14 mars, et en terminant par des mesures de confinement total applicables dès mardi 17 mars, stoppant l’activité de l’ensemble du pays et obligeant les entreprises et les institutions à se réorganiser entièrement.
Les Services départementaux d’incendie et de secours ne dérogent pas à la règle et sont d’ailleurs particulièrement impactés par cette épidémie puisque les sapeurs-pompiers sont amenés à intervenir auprès des individus porteurs de la maladie Covid-19.
Dès l’apparition des premiers cas, le Président du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) Richard Mallié et le chef de corps départemental se sont assurés que toutes les mesures de prévention soient mises en œuvre pour préserver la santé et la sécurité des agents, que ce soit en opération ou dans le cadre du travail des agents administratifs ou techniques qui contribuent au soutien de l’activité opérationnelle.
A cet effet, le Plan de continuité de l’activité (PCA) a été adapté depuis plus d’un mois afin de garantir la continuité des secours, de protéger nos agents et d’assurer le maintien de certaines missions fonctionnelles (télétravail, visioconférences, gestion financière, maintenance des équipements, etc.).
Face à une situation inédite, les sapeurs-pompiers, aux côtés des services hospitaliers et de médecine libérale (médecins généralistes, infirmier(e)s, pharmaciens, etc.) sont donc pleinement mobilisés et ont pour objectif commun de préserver la capacité hospitalière afin de faire face à l’exceptionnel tout en continuant à traiter les situations graves du risque courant.
La capacité des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône est pleinement maintenue grâce à l’engagement des 6000 femmes et hommes du corps départemental. Un important travail interservices est réalisé afin d’anticiper la survenue d’évènements et l’évolution de la situation.
Des agents administratifs et techniques contribuent à l’atteinte des objectifs de couverture opérationnelle et soutiennent l’action fonctionnelle des Pompiers13.
Pour les intervenants, des consignes précises ont été transmises et sont de manière générale très bien appliquées dans le département : équipement des intervenants en tenue de protection spécifique, la protection de la ou des victimes et des mesures de désinfection et de suivi spécifiques après chaque intervention à risque.
Si les Pompiers13 peuvent constater une baisse de l’activité opérationnelle en terme de secours d’urgence aux personnes (SUAP), ce n’est nullement le cas pour les opérateurs du CTA/CODIS qui restent largement sollicités.
La situation tendant à s’aggraver dans les jours voire les semaines à venir, une cellule de suivi, dont le fonctionnement peut être assimilé à celui de l’Incident Command System (ICS), a été mise en place à l’Etat-major afin de rassembler, en comité réduit, les différents services et d’assurer ainsi la continuité du SDIS.
Il y a lieu, pour chacun d’entre nous, d’agir avec méthode et dans le respect des consignes qui sont données depuis désormais plusieurs semaines par les professionnels de la santé et par le gouvernement, à savoir l’application des « gestes barrières » :
– Se laver les mains de manière régulière,
– Maintenir une distance minimale avec les personnes,
– Eviter tout contact avec les personnes âgées ou vulnérables,
– Limiter ses déplacements,
– Soigner sa condition physique (alimentation, repos, etc.),
– Nettoyer régulièrement les zones de contacts (poignées, téléphone, claviers, etc.);
Des consignes simples qui devraient, pour la plupart, être appliquées systématiquement en période de risque épidémique, dans les Centres d’incendie et de secours comme dans le quotidien.