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LES ÉTUDIANTS DE HEC EN IMMERSION AU SDIS 13 : « CE STAGE A CHANGÉ L’IMAGE QUE J’AVAIS DES POMPIERS »

Ils s’appellent Cyrille, Mathilde, Aymeric… et Mathilde ! Toutes et tous sont étudiants à HEC Paris et sont amenés à devenir les leaders de demain. Pour parfaire leurs connaissances du terrain et s’immerger dans le monde professionnel, des stages sont prévus au sein des structures partenaires, dont le Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône. C’est pourquoi, pendant plus de deux semaines, ces quatre étudiants ont vécu au rythme des Pompiers13. « Une expérience hyper enrichissante », de l’aveu même des principaux intéressés.

« La garde, une expérience marquante »

« Honnêtement, c’était vraiment génial », raconte Cyrille qui, comme ses camarades, a pu découvrir plusieurs pans du Service départemental. De la garde en caserne à des conférences et entretiens avec des acteurs phares du quotidien des Pompiers13, sans oublier des ateliers au Centre de formation départemental et le certificat prévention et secours civiques de niveau 1 qu’ils ont pu obtenir, tout – ou presque – y est passé. « Ce qui était intéressant, c’est qu’on a vraiment pu mettre les mains dedans », reconnaît Aymeric. « On a immédiatement vu l’utilité pratique de tout ce qu’on faisait. Ce sont des choses qu’on ne voyait pas forcément au lycée », enchaîne Cyrille.

« Le CTA Codis (centre de traitement de l’alerte – Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours), c’était une bonne entrée en matière car c’est le premier maillon de la chaîne d’intervention. Et c’était aussi intéressant de voir comment les appels étaient gérés au quotidien. Il en ressort beaucoup de détresse sociale », poursuit le jeune homme de 22 ans qui, comme ses camarades, a été marqué par sa garde opérationnelle en centre d’incendie et de secours. « C’est ce que j’ai préféré. Il y a cette adrénaline, surtout la nuit où tu es appelé, tu te lèves et tu pars », détaille-t-il. « On s’est vraiment rendu compte que ce n’était pas facile tous les jours pour les pompiers », complète l’une des Mathilde. « Quand on part en intervention, on voit qu’il y a beaucoup de misère sociale. Personnellement, cette partie émotionnelle avec les gens m’a beaucoup touché », raconte l’étudiante. « La garde a vraiment été une expérience marquante », renchérit Aymeric, dont le téléphone est rempli de souvenirs. « C’est la première chose que je montre à mes proches quand je leur raconte ce que j’ai vécu ces dernières semaines… ». Même son de cloche chez la seconde Mathilde, qui ressort un autre aspect de la vie en caserne. « L’ambiance… », sourit-elle. « C’est quelque chose de très familial et ça permet de beaucoup échanger avec les uns et les autres ».

 « En intervention, c’est chirurgical »

 « C’est vrai que ça se branche pas mal ! Mais je pense que l’humour permet aussi aux pompiers d’évacuer et de relativiser tout ce qu’ils voient au quotidien », ajoute Cyrille, qui reste impressionné par le professionnalisme des Pompiers13 une fois sur le terrain. « Oui, ça rigole beaucoup, il y a de chouettes moments de vie mais une fois que ça part en intervention, c’est chirurgical. Chacun sait ce qu’il a à faire, il y a un côté très pro. »  De quoi se faire une image précise de ce qu’est réellement un sapeur-pompier. « Honnêtement, ce stage a complètement changé l’image que j’en avais », reconnaît Mathilde. « Quand on pense pompier, on a l’image d’un camion rouge avec une lance à eau. Mais je ne pensais pas qu’il y avait une centaine de métiers différents derrière et des interventions aussi variées. Avec des personnes sur le terrain mais aussi des personnels administratifs, des ingénieurs… L’outil Crimson, personnellement, j’ai trouvé ça hyper intéressant ! ».

« Je ne m’étais pas fait une image précise des sapeurs-pompiers avant le stage », embraye Aymeric. « Mais ce qui est sûr, c’est que ça va m’apporter pour plus tard. Si je deviens cadre en entreprise, j’irai sur le terrain pour avoir une connaissance précise de ce qui s’y passe. Car ce n’est pas en restant derrière un bureau que ça sera concret. Le terrain, ça remue et on peut mettre en place les choses ». Même objectif pour Mathilde qui, comme ses trois camarades, réfléchit à s’engager plus tard en tant que volontaire. « Ce n’est pas d’actualité car je suis sur Paris et chez nous, ce sont des militaires avec la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Mais si l’opportunité se présente plus tard, pourquoi pas. »

« Garder les pieds sur terre »

« Pour ma part, ce stage est un rappel pour garder les pieds sur terre et apprendre à redescendre quand il le faut, même si on fait partie de la hiérarchie », continue Cyrille. « Quand j’étais au centre d’incendie et de secours de Martigues, le chef de centre m’a parlé de la nécessité pour un officier de déjeuner avec ses sous-officiers et les hommes du rang. Que c’est important pour garder le lien et échanger avec les gens. C’est quelque chose que je garderai si j’ai la chance de devenir cadre. »

« Sur le plan du leadership, du commandement, cette expérience m’a beaucoup apporté », conclut la première Mathilde, qui a une idée bien précise de ce qu’elle veut faire plus tard si elle devient cadre en entreprise. « Je penserai aux pompiers et je ferai en sorte d’aménager le temps de travail de mes employés pour qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, avoir un engagement de sapeur-pompier volontaire à côté de leur boulot. »

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Vie du Corps : les étudiants de HEC en immersion au Sdis 13

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