Lundi 3 juin, les cadres du Sdis 13 ont participé à une simulation opérationnelle, au centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis) et au centre de formation départemental. Au programme : des incendies de forêt, des accidents, les JO… pour se préparer à tous les scénarios.
Parce que l’entraînement et la préparation sont essentiels pour faire face à l’été qui attend les Pompiers13, une simulation d’ampleur a été jouée lundi 3 juin, à la fois au centre opérationnel départemental d’incendie et de secours et au centre de formation départemental des Pompiers13. Le principe de cet exercice d’encadrement ? Simuler une succession d’incidents autour du feu de forêt pour prévoir, anticiper, constater… autour d’un scénario riche et complet, qui n’a pas manqué d’intégrer la nécessaire mobilisation du Sdis 13 dans le cadre des Jeux olympiques.
Nous sommes donc le samedi 27 juillet. Une journée de chassé-croisé sur les routes, de sécheresse et de chaleur (et des taux d’hygrométrie flirtant à-peine avec 20% en début d’après-midi), à laquelle s’invite un vent du Sud annoncé pour souffler sur les Bouches-du-Rhône au moins trois jours. Bref, toutes les conditions sont tristement réunies pour que la journée ne soit pas de tout repos. Elle ne le sera définitivement pas.
Premier départ de feu
Tout commence à 11 heures, avec un départ de feu à Ensuès-la-Redonne, dans le secteur du vallon de Régouvi. Ce sont bientôt 250 sapeurs-pompiers qui sont engagés avec 80 engins, pour éviter la propagation du feu et défendre de nombreux points. Notamment le parc d’attractions Magic Park Land qui est évacué et dont les usagers sont conduits à Ensuès-la-Redonne pour y être accueillis. Des renforts aériens (avions et hélicoptères bombardiers d’eau) arrivent pour prêter leur concours aux opérations de lutte menées au sol. À midi 30, le feu a parcouru 15 hectares mais il en menace une centaine d’autres. Les Pompiers13 sont formels : la population doit rester à l’abri et éviter tout déplacement qui ne serait pas nécessaire, afin de ne pas gêner l’arrivée des secours. Par précaution, la route départementale 9 et l’autoroute 55 sont coupées à la circulation. L’activité opérationnelle s’enchaîne : un accident de circulation impliquant un bus qui transportait une cinquantaine de personnes survient sur l’A55. En l’occurrence, l’on apprendra que les occupants du bus ne sont autres que l’équipe de football olympique de Nouvelle-Zélande, qui devait affronter la formation américaine au stade Orange Vélodrome le soir-même. Très vite, les premières remontées s’annoncent alarmantes : il y aurait plusieurs victimes. Ces deux chantiers de nature très différente mobilisent grandement les secours. Mais rien n’est fini…
Interventions en chaîne
Quelques minutes plus tard, peu après midi, l’information arrive qu’une fuite d’oxyde d’éthylène s’est produite au sein d’une entreprise, déclenchant un plan d’organisation interne. La fuite ne tarde pas à produire une explosion puis un feu. Cette information est à-peine absorbée et traitée, qu’un autre incendie se déclenche à Auriol, menaçant des massifs boisés et des lotissements. Le vent pousse le feu vers Auriol et le scénario intègre une kyrielle de difficultés, que doivent prendre en compte les membres de l’encadrement du Sdis 13, autour du colonel Jean-Luc Beccari, directeur départemental et chef de Corps. Dans cette répétition générale en effet, se greffent aux actions de lutte la difficulté pour circuler et atteindre le site, les problématiques de ressources humaines alors que le Sdis 13 est engagé sur plusieurs chantiers de nature différente, la gestion des médias, de la population… Il faut jongler avec les effectifs, jouer la carte interservices : RTE pour les lignes à haute tension, les mairies pour l’activation des plans communaux de sauvegarde…
Pour cet exercice, était présent aux côtés des Pompiers13 Nicolas Hauptmann, directeur de cabinet du préfet de Région et des Bouches-du-Rhône. L’occasion de construire ensemble cette préparation, aborder en amont ce qui pourra être important sur le terrain le moment venu.
Au terme de cinq heures de simulation, le directeur départemental n’a pas manqué d’animer un retour d’expérience sur cet exercice d’encadrement. L’occasion notamment de souligner l’importance du partage d’informations, du collectif, de l’anticipation… Une certitude : ces moments de préparation et d’échanges sont essentiels pour préparer l’établissement à tous les défis qui l’attendent cet été. Une fois encore.