Organisée au centre de formation départemental, cette nouvelle séquence a une nouvelle fois permis d’échanger autour de plusieurs retours d’expérience.
Décortiquer une intervention, la vulgariser pour le plus grand nombre puis faire le bilan de ce qui a fonctionné comme de ce qui peut être encore amélioré. Une fois de plus, le séminaire Retex, dont la sixième édition organisée par le service Retour d’expérience s’est tenue le 5 décembre dernier au centre de formation départemental (CFD), a permis d’échanger, sans tabou, autour de partages d’expérience et de bonnes pratiques.
2 600 interventions autour du risque animalier en 2023
« Avec notre directeur départemental, nous sommes très attachés à ce séminaire sur le Retex », a introduit le colonel Pierre Bépoix, directeur départemental adjoint, qui représentait le colonel Jean-Luc Beccari, directeur départemental et chef de Corps des Pompiers13. « On part du principe que tous ces aspects de retour d’expérience permettent d’alimenter la doctrine opérationnelle, qui doit être le fondement de notre engagement opérationnel. »
La preuve par les chiffres : « depuis qu’on a commencé l’installation des systèmes de signalement de retour d’expérience dans les centres de secours, on est à onze signalements qui ont abouti à huit Retex, ce qui est plutôt pertinent pour nous. Cela veut dire qu’on a un vrai moyen de remontée d’informations sur ces sujets-là », a complété le lieutenant Camille Basle, à la baguette dans l’organisation de ce séminaire qui a vu sa première partie consacrée au risque animalier.
« On travaille dessus depuis plusieurs mois, par sous-groupes, après des interventions où la réponse opérationnelle pouvait être assez délicate », a détaillé le lieutenant Philippe Chapelin, précisant que 2 600 interventions sur le risque animalier ont eu lieu en 2023 et parmi lesquelles « on peut en retirer 600 nécessitant une maîtrise technique plus particulière. »
S’inspirer des autres départements
Pour le lieutenant Chapelin, « il paraît opportun de s’interroger sur les évolutions futures de la réponse opérationnelle de notre organisation après l’augmentation importante des interventions animalières. C’est pour cela qu’une lettre de mission du colonel Beccari, en date du 22 avril 2024, a rappelé le contexte réglementaire et a fixé l’organisation de cinq sous-groupes de travail. » Pour le colonel Bépoix, « beaucoup de choses sont déjà écrites sur le risque animalier en matière de doctrine opérationnelle. Il faut aussi s’inspirer de ce qui se fait dans les autres départements et les adapter aux spécificités des Bouches-du-Rhône. »
En plus du risque animalier, ce séminaire Retex a permis d’aborder la problématique des phénomènes thermiques en s’appuyant sur deux interventions : un feu de benne industrielle qui a causé des blessures graves pour un sapeur-pompier professionnel et un feu de restaurant avec propagation du sinistre initial aux combles, aux faux plafonds et aux planchers, occasionnant une intervention de longue durée.
Pour clôturer ce sixième séminaire, les lieutenants Romuald Millischer et Pierre-Louis Angeli ont abordé la thématique des progressions rapides du feu dans un local semi-ouvert, avec toutes les problématiques liées à la ventilation. Un point tout particulier a été mis sur les phénomènes de flashover (embrasement généralisé éclair) et de backdraft (explosion de fumées) afin de vulgariser ce que peuvent rencontrer les Pompiers13 sur les interventions liées au feu.