Skip to content

LES FORESTIERS-SAPEURS RÉPÈTENT LEURS GAMMES AU CENTRE DE FORMATION DÉPARTEMENTAL DES POMPIERS13

Trois des six unités du département des Bouches-du-Rhône ont suivi une formation de maintien et de perfectionnement des acquis grâce aux outils de simulation feux de forêt du CFD.

Il y a un an, le Centre de formation départemental des Pompiers13 était le théâtre d’une grande première : à la demande d’Anthony Girard, sapeur-pompier à Concors et chef d’unité Forsap à Peyrolles, les forestiers-sapeurs allaient recevoir une formation sur les simulateurs feux de forêt. Une démarche innovante qui a déjà porté ses fruits et se poursuit cette année avec une formation de maintien et de perfectionnement des acquis pour trois unités des six unités Forsap du département des Bouches-du-Rhône, qui s’est étalée sur la semaine du 17 juin sur le site de Velaux.

Parler le même langage

Savoir s’orienter à l’aide de cartes, passer les bons messages à la radio au Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis), prendre en compte la détresse Antarès, sans oublier la conduite tout-terrain… Le temps d’une journée, chacune des trois unités a (re)passé au crible ce qu’elle devait savoir pour être pleinement opérationnelle lors de la saison feux de forêt qui s’amorce. « C’est un excellent moyen de répéter ses gammes », se réjouit le lieutenant Frédéric Rognon, adjoint au chef de bureau Simulation et réalité virtuelle, avant d’ajouter : « Cela fait neuf mois qu’ils n’ont pas pratiqué. L’intérêt est donc de remettre sur le devant de la scène ce qu’ils vont faire cet été et que tout soit plus fluide pour eux. Là, il y a trois unités du département qui sont présentes et les autres seront là l’année prochaine. Ça tourne tous les deux ans. »

« La plupart des forestiers-sapeurs sont aussi sapeurs-pompiers volontaires, donc ils ont déjà cette culture, cette terminologie propre aux sapeurs-pompiers. Quand on arrive sur les lieux et qu’on les voit, on est rassurés. Certes, ce ne sont pas des magiciens, ils n’ont pas le même matériel que nous, mais leur action est d’une grande efficacité », poursuit le lieutenant Rognon. « On est sur des délais d’intervention entre six et sept minutes en moyenne, avec 80 à 90% des départs de feu éteints », précise Anthony Girard, qui se réjouit de l’évolution de la formation au fil des années et du lien qui s’est tissé entre forestiers-sapeurs et sapeurs-pompiers. « À l’époque, le dialogue était plus compliqué. De notre côté, on sentait que les pompiers ne savaient forcément qu’elles étaient nos actions et c’était vraiment dommage de travailler comme ça. Parce que notre but commun a toujours été le même : éteindre le feu le plus rapidement possible. »

De nouveaux enjeux pour les forestiers-sapeurs

Aujourd’hui, les choses ont bien changé. « Nous sommes les premiers maillons de la chaîne car nous arrivons en premier sur les lieux. Donc nous faisons la première intervention, nous passons le maximum d’infos sur la situation quand les pompiers arrivent… C’est vraiment un travail collectif », souligne Anthony Girard. « Le fait de pouvoir se voir plus régulièrement pendant l’année, notamment via ces formations, ça permet de mieux se connaître. On parle le même langage et l’échange est donc plus facile une fois sur le terrain. » Une dynamique interservices s’est ainsi créée et est amenée à perdurer grâce à cette formation qui est aussi « axée sur la sécurité des personnels. C’est une priorité du Sdis 13 pour ses agents et c’est pareil pour les forestiers-sapeurs », insiste le lieutenant Rognon.

« L’interservices permet de mutualiser nos moyens, nos compétences et nos forces mais aussi de gagner en réactivité et en rapidité dans nos actions. On n’a plus de barrières pour travailler ensemble », renchérit Guillaume Bérenger, chef adjoint départemental des forestiers-sapeurs, pour qui les enjeux ont également évolué avec le temps. « Aujourd’hui, dans l’aménagement du territoire, on est à un tournant avec la protection de la biodiversité qui prend de plus en plus le pas », relève-t-il, avant de conclure : « C’est aussi un tournant pour les forestiers-sapeurs dans leur mission, car il faut pouvoir prendre en compte la biodiversité mais sans qu’elle prenne totalement le pas sur nos actions de défense de la forêt contre les incendies (DFCI). C’est un juste équilibre à trouver. »

Formation : les forestiers-sapeurs répètent leurs gammes au centre de formation départemental des Pompiers13

REJOIGNEZ LES POMPIERS13