Rencontre avec le sapeur première classe Léa Luttringer, dont les livres « L’Équilibre du Chaos » et « Mater Luna : Prophétie » sont sortis cette année.

SA PRÉSENTATION

“Je m’appelle Léa Luttringer, j’ai 24 ans et je suis sapeur première classe. Je suis rentrée chez les sapeurs-pompiers en mars 2023, en tant que volontaire à Lambesc. En parallèle, je fais des études de droit à Aix-en-Provence, où je suis en master 1 de droit public des affaires car plus tard, j’aimerais être juriste d’entreprise.”

LES POMPIERS13

“J’avais du temps. J’ai dû redoubler ma deuxième année de droit pour raison médicale mais je n’avais que deux cours par semaine. Donc j’ai voulu faire quelque chose d’utile. Personne de ma famille n’était sapeur-pompier et je ne connaissais pas cet univers plus que cela. Mais je voulais m’engager pour les gens et je n’ai pas du tout été déçue. Cela s’est fait de fil en aiguille. J’ai envoyé un message au capitaine Philippe Bodin, l’ancien chef de centre de l’époque, qui m’a dit de venir dès le soir même. J’ai passé un entretien, puis fait une immersion et tout s’est super bien passé. Il y a une très bonne ambiance à Lambesc, avec des gens très bienveillants. On sent qu’il y a une volonté de partager si on montre qu’on est motivé et qu’on a envie d’apprendre. Cela m’est parfois arrivé de faire des instructions jusqu’à 23h, sans qu’on regarde la montre. Et puis, les sapeurs-pompiers, c’est très formateur. Cela m’a aidé à me sociabiliser. Quand on part en intervention, on ne peut pas rester dans son coin. Les gens ont besoin de nous, donc on leur parle et ça permet de sortir de sa coquille.”

L’ÉCRITURE

“Je ne sais plus depuis quand j’écris… mais j’ai toujours lu et aimé les rédactions à l’école ! L’écriture m’a permis de me décharger et d’échapper à la réalité d’une période de ma vie. En 2015, mon papa a eu une hernie discale et a été frappé du syndrome de la queue de cheval. Il risquait la paralysie. D’ailleurs, c’est aussi l’une des raisons qui fait que j’ai voulu être réserviste ou sapeur-pompier : j’ai le souvenir de l’avoir retrouvé par terre puis de s’être fait transporter à l’hôpital par les sapeurs-pompiers de Lambesc. Le fait qu’ils aient bien manipulé son corps au moment de le prendre en charge a permis qu’il ne finisse pas paralysé. Puis, après son opération, il a passé trois mois en étant alité. 

En plus, j’avais 14 ans, je venais de sauter une classe pour passer au lycée. C’était donc tout nouveau pour moi et avec tout cela, je n’étais pas très bien. Alors j’ai pris mon ordi et j’ai commencé à écrire. Au final, je n’ai jamais arrêté. Même s’il y a des périodes où j’ai moins le temps et je ne veux pas que ce soit une contrainte, je n’ai pas passé un an sans écrire.”

L’ÉQUILIBRE DU CHAOS

“Il est sorti sur Amazon en octobre 2024. C’est de la fantasy pure, tout est inventé. Ce que j’aime dans ce genre, c’est qu’il n’y a pas vraiment de limite. Même dans l’écriture : tout est à construire ! Le système politique, les religions, les coutumes, les royaumes… Dans L’Équilibre du chaos, j’y ai même mis des dragons et personne ne m’a arrêté ! J’aime aussi l’urban fantasy où là, ça se passe dans notre monde avec des éléments immuables du quotidien dans lesquels on peut se retrouver. Mais à côté de cela, il y a quand même du fantastique. C’est d’ailleurs sur cela que se base Mater Luna, ma première série de livres que je retravaille avant de les reproposer sur Amazon, et qui parle d’un Canada futuriste. L’histoire se déroule dans un univers parallèle où les humains côtoient des métamorphes. Si tout se passe bien, ça ressortira sur Amazon début avril 2025 !”

TRANQUILLO… OU “TROTRO” !

“Comme autre passion, je fais du cheval depuis que j’ai deux ans… Je pense d’ailleurs qu’on m’a mise sur un poney dès que j’ai commencé à marcher… et je suis tombée ! J’ai eu mon propre cheval pour mes 20 ans mais aujourd’hui, je ne fais plus de la compétition car mon ‘papy’ (mon cheval, ndlr) a le même âge que moi et il ne va plus vraiment sauter 1m10… et moi non plus ! Il s’appelle Tranquillo mais je le surnomme “Trotro” car la première fois que j’ai voulu lui donner le vermifuge, il a sorti toutes ses dents et ressemblait à un âne ! Avoir un cheval, cela me tient à cœur car la cause animale est aussi importante pour moi. C’est d’ailleurs pourquoi je fais un diplôme en plus cette année sur le droit animal. Cela m’aide à mieux comprendre le droit positif en la matière et donc ce qui s’y passe.”

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