La passation de commandement entre le capitaine François Dulak et le capitaine Philippe Bodin s’est déroulée au cœur de Miramas, mardi 9 juillet

Moment solennel et de cohésion, moment d’histoire, car c’est une page de la vie de la caserne qui se tourne et s’écrit. Moment de la vie d’un territoire aussi, car les sapeurs-pompiers sont des acteurs essentiels des communes où ils évoluent au quotidien. Pour preuve, c’est au cœur de Miramas, place Henri-Barbusse, que s’est déroulée la passation de commandement entre le capitaine François Dulak et le capitaine Philippe Bodin, deux officiers de valeur et complémentaires.

« Le premier est aussi volubile que le second est observateur et leur complémentarité n’est plus à démontrer. Pour tous deux, le commandement du centre de secours de Miramas est la confirmation d’un parcours professionnel méritant », a salué Laurent Geslin, membre du conseil d’administration du Sdis 13. Reprenant Richard Mallié, président des Pompiers13, il a commencé par s’adresser au capitaine Dulak, « meneur d’hommes sur un terrain de rugby comme sur celui de l’opérationnel. Votre histoire au sein des Pompiers13 se situe à la croisée des chemins. À l’issue d’un match en 2005, votre action rapide permet de sauver une vie, vous intégrez alors le Corps départemental. » C’est à la tête du centre technique départemental et du service de l’Entretien du parc roulant qu’il poursuivra son parcours, laissant le commandement du centre d’incendie et de secours de Miramas au capitaine Philippe Bodin. Lui qui poussa à 16 ans les portes d’une caserne. C’était celle de Peyrolles-en-Provence. « De cette jeunesse et de l’accompagnement de vos aînés, vous avez conservé l’agilité et l’exigence intellectuelle nécessaires à vos fonctions. D’homme du rang à officier, vous avez gravi chaque échelon avec conviction et les yeux rivés sur un cap : être un humble serviteur de l’État au service du bien commun », a-t-il été rappelé, avec l’évocation des missions remplies par Philippe Bodin, du feu de Sainte-Victoire en 1989 à ses deux missions d’appui de Sécurité Civile en Nouvelle-Calédonie. « Tout au long de votre parcours, vous avez cultivé cette vision du collectif pour affiner votre art du commandement ». Un parcours et une vision qui seront de grande utilité, puisque « diriger une caserne, c’est guider des femmes et des hommes avec exemplarité et le respect de la parole donnée. C’est anticiper et assumer une position charnière entre votre équipe et les acteurs de terrain ». Ce rôle combinant action, réflexion et coordination, illustre la position centrale des Pompiers13 en matière de sécurité civile. Ensuite, Frédéric Vigouroux et Didier Khelfa, respectivement maires de Miramas et Saint-Chamas, ont rendu hommage au capitaine Dulak, salué pour sa qualité d’écoute au service de la vie du territoire. Remerciant aussi le Sdis 13 pour la construction de l’aménagement de la caserne : « nous serons avec les services municipaux toujours à vos côtés ». Les élus ont chaleureusement souhaité la bienvenue au capitaine Bodin.

Ce dernier pourra s’appuyer sur le soutien de son adjoint, le lieutenant Yves Bertucelli, à la tête de cette caserne de Miramas, où les Pompiers13 bénéficient du fruit des engagements de l’établissement (2,7 millions d’euros investis). Il faut dire que la caserne de Miramas est un compromis idéal : malgré une forte sollicitation opérationnelle dans un secteur aux risques multiples, elle a préservé son âme, son histoire et son identité familiale. « Ici, une énergie mobilisatrice et solidaire permet d’être à la pointe de l’innovation : expérimentation du régime 24/72, développement de spécialités, et une jeunesse remarquable ! », s’est réjoui Laurent Geslin. Les quatre classes de cadets de la Sécurité civile et la section de jeunes sapeurs-Pompiers13 témoignent de cette vitalité.

À l’issue de ces allocutions, en présence de nombreux Pompiers13, des autorités et du public, le colonel Jean-Luc Beccari, chef de Corps départemental et directeur départemental, a remis officiellement au capitaine Philippe Bodin le commandement des 200 femmes et hommes qui animent au quotidien ce centre de secours.