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DES REPRÉSENTANTS DU BEAUVAU DE LA SÉCURITÉ CIVILE CHEZ LES POMPIERS13

Sébastien Canniccioni, coordinateur du Beauvau de la Sécurité civile, et une partie de ses équipes étaient présents à l’état-major, le 19 juillet, pour échanger et accueillir les propositions de l’établissement dans le cadre du Beauvau de la Sécurité civile.

Lancé le 23 avril par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, le Beauvau de la Sécurité civile a pour objectif de défendre et d’adapter le modèle français de sécurité civile face aux enjeux climatiques, technologiques et sociétaux actuels et futurs. À ce titre, le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, Julien Marion, a dernièrement sollicité les divers acteurs de la Sécurité civile pour que chacun transmette des propositions de réformes concrètes via une grande enquête en ligne. C’est dans la droite lignée de tous ces travaux nationaux mais aussi de ceux qu’il a menés depuis plusieurs semaines que le Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône a reçu Sébastien Canniccioni, coordinateur du Beauvau de la Sécurité civile, accompagné de Laurent Moreau, inspecteur général, et Lisa Vandenberghe, chargée de mission. Une séquence qui s’est déroulée le vendredi 19 juillet, à l’état-major, le temps d’un après-midi riche en échanges.

L’interservices, « une singularité »

L’après-midi a débuté par une présentation rapide du Sdis et de l’activité de l’établissement par le président des Pompiers13 Richard Mallié et le colonel Jean-Luc Beccari, directeur départemental et chefs de Corps, en présence du commandant Bernard Schifano, président de l’Union Pompiers13 et de plusieurs cadres du Sdis 13. Un tour d’horizon qui a permis de faire ressortir les spécificités du département des Bouches-du-Rhône, tant sur les risques auxquels les Pompiers13 sont confrontés que sur la capacité d’agir en interservices pour y faire face.

« C’est une vraie caractéristique du département, qu’on ne retrouve pas partout », a relevé le colonel Pierre Bépoix, directeur adjoint du Sdis13, avant d’ajouter : « Ce travail en interservices est l’un des facteurs de résilience du territoire. Ce n’est pas le seul, puisqu’il y a aussi le sujet de l’acculturation de la population. Mais ce travail tel qu’il est vécu aujourd’hui par le Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, c’est une vraie singularité. »

SSUAP, conjoncture économique…

S’en est suivi un panorama des enjeux locaux et une présentation des attentes et des travaux menés par le Sdis 13 dans le cadre du Beauvau de la Sécurité civile. Plusieurs thèmes et chantiers ont été dégagés. Parmi eux, celui qui concerne les missions de la Sécurité civile de demain. Une question ouverte, abordée notamment par le prisme du flux opérationnel toujours aussi tendu du SSUAP (secours et soins d’urgence aux personnes) et une absence de régulation efficace au moment de l’appel, engageant ainsi les sapeurs-pompiers sur de la simple assistance à personne et non sur du secours ou du soin d’urgence, qui doit pourtant être le cœur de sa mission.

La problématique du financement et des moyens donnés aux acteurs de la Sécurité civile a également été dégagée par le Sdis 13, mettant en avant l’hétérogénéité des territoires, qui n’ont pas les mêmes besoins, mais aussi des dépenses imprévisibles liées aux différentes crises sanitaires ou sociétales des dernières années. Pour contrer cela, l’établissement propose certaines mesures concrètes, comme une meilleure prise en compte de « la valeur du sauvé », un établissement du lien entre fiscalité de l’assurance et le financement des services publics de sécurité civile ou encore l’ouverture en faveur des Sdis aux dotations de soutien à l’investissement local et aux autres mécanismes de financement.

Le volontariat au cœur du Beauvau

Véritable enjeu majeur de ce Beauvau de la Sécurité civile, le sujet du volontariat a lui aussi été abordé, ce qui a permis au colonel Beccari de mettre en lumière certaines problématiques rencontrées ces dernières années, sans oublier d’évoquer le dernier rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA), établi en collaboration avec l’Inspection générale de la Sécurité civile (IGSC).

Comment stabiliser la complémentarité entre bénévoles, volontaires et professionnels ? Comment renforcer l’attractivité du modèle actuel ? Comment mieux valoriser l’engagement ? Comment fonctionner avec de nouvelles contraintes qui pourraient de fait impacter le niveau de service proposé aujourd’hui ? Autant de questions qui font réfléchir et demandent d’abord d’avoir une vision plus locale. « Il faut raisonner local. Ce qui veut dire avoir un plan d’action pour chaque centre de secours », insiste d’ailleurs le colonel Beccari, qui souhaite « agir ciblé sur les ressources » et ainsi « préserver le maillage territorial. »

Une problématique qui va de paire avec celle de l’appropriation du risque par la population. Le fait de rendre ludique la connaissance du risque, via des programmes éducatifs et de formation pour le grand public mais aussi de massifier les actions de sensibilisation en stoppant le saupoudrage rend non seulement le citoyen acteur de la sécurité civile mais peut aussi éveiller les consciences et susciter des vocations.

La journée s’est achevée par une visite du centre de traitement de l’alerte et du centre opérationnel, sous la houlette du lieutenant-colonel Frédéric Maggiani. Une dernière séquence qui a permis de présenter de manière plus concrète le premier maillon de la chaîne qui guide cet immense réacteur qu’est le Sdis 13.

 

Vie du Corps : visite des représentants du Beauvau de la Sécurité civile

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