Le 28 novembre 2025, les Pompiers13 ont organisé au Centre de formation départemental (CFD) la 2ᵉ édition des Rencontres de la santé, consacrée cette année à la santé mentale, grande cause nationale 2025. Une après-midi d’échanges, de sensibilisation et de prévention, rassemblant sapeurs-pompiers et agents administratifs et techniques autour d’une table ronde et de quatre ateliers pratiques.

Comment prendre soin de sa santé mentale ? C’est par cette question centrale qu’a démarré la 2ᵉ édition des Rencontres de la santé, organisée par les Pompiers13 pour les Pompiers13. Portée par Céline Martinelli et Fanny Viprey du service hygiène et prévention des risques professionnels et animée par Séverine Battesti-Pardini, cette édition a placé au cœur des débats un enjeu majeur de notre société : la santé mentale, qui concerne chaque année une personne sur cinq en France.

Comment prendre soin de sa santé mentale ? C’est par cette question centrale qu’a démarré la 2ᵉ édition des Rencontres de la santé, organisée par les Pompiers13 pour les Pompiers13. Portée par Céline Martinelli et Fanny Viprey du service hygiène et prévention des risques professionnels et animée par Séverine Battesti-Pardini, cette édition a placé au cœur des débats un enjeu majeur de notre société : la santé mentale, qui concerne chaque année une personne sur cinq en France.

Une table ronde pour mieux comprendre et agir

L’après-midi s’est articulée autour d’une table ronde, ouverte par un quiz interactif permettant aux participants d’évaluer leurs connaissances et de libérer la parole sur un sujet encore trop souvent tabou. Cet échange a permis d’apporter une définition claire de la santé mentale — et même de la santé tout court. Fanny Viprey a rappelé la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « C’est un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Elle a également insisté : « La santé mentale est une part essentielle de la santé. Pour avoir une bonne santé, il faut à la fois avoir une bonne santé physique et une bonne santé mentale. Les deux sont indissociables ». Un message fort, décliné en interne au Sdis 13 à travers le slogan : « Il n’y a pas de santé sans santé mentale ».

Quels sont les signes d’une mauvaise santé mentale ? Qui est concerné ? Quels facteurs peuvent l’influencer ? Autant de questions abordées collectivement. Céline Martinelli a détaillé les signaux d’alerte : « Les signes peuvent être la perturbation du sommeil avec la difficulté d’endormissement, la variation de l’alimentation ou encore le repli social – ce qu’on appelle l’isolement ». Chez l’adulte, cela peut se traduire par des difficultés professionnelles, relationnelles ou organisationnelles, voire conduire à des consommations à risque. Si une baisse de moral ponctuelle peut survenir sans gravité, la vigilance reste de mise face aux signaux faibles. « Il n’y a pas de règle, il n’y pas de profils types. Les troubles de la santé mentale touchent toutes les catégories socio-professionnelles », a rappelé Fanny Viprey.

Focus sur les risques psycho-sociaux et l’épuisement professionnel

Les échanges ont également porté sur les risques psycho-sociaux (RPS). Six facteurs de risque principaux ont été identifiés : la charge et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le manque d’autonomie, les relations de travail, les conflits de valeurs et l’insécurité socio-professionnelle. Des facteurs qui peuvent avoir des conséquences individuelles, collectives et organisationnelles, d’où l’importance de l’accompagnement précoce des agents en difficulté.

Un focus particulier a été consacré à l’épuisement professionnel. Corinne Capaldi, psychologue au Sdis 13, a expliqué : « L’épuisement fait partie des troubles. Aujourd’hui c’est catégorisé parce que jusqu’à présent ce n’était pas encore utilisé comme diagnostic. Il y a dans l’épuisement professionnel un démarrage de reconnaissance de cette difficulté ».

Plusieurs signes doivent alerter : manque de récupération physique, troubles cognitifs (mémoire, concentration), perte de sens, épuisement émotionnel, anxiété ou sensation de vide. Françoise Vincendeau a insisté sur la nécessité d’agir en amont : « Il faut être à l’écoute de soi et dire stop avant qu’il soit trop tard, avant l’effondrement, avant l’épuisement. Il faut être à l’écoute dès l’apparition des signes. »

Des ateliers pratiques pour prendre soin de soi

Pour compléter ces apports théoriques, quatre ateliers pratiques ont été proposés aux participants :

• Équilibre alimentaire, animé par Amelyne Faucheux, diététicienne ;
• Respiration et cohérence cardiaque, animé par le lieutenant Robin Le Colere ;
• Gestion du stress, animé par les psychologues du Sdis 13, Corinne Capaldi et Françoise Vincendeau ;
• Prévention des troubles musculosquelettiques (TMS), animé par Gilles Gerbal, avec un rappel sur l’importance de la prévention et de l’aménagement des postes de travail.

Des dispositifs concrets au service du bien-être

En conclusion de cette journée, Céline Martinelli a rappelé l’engagement du Sdis 13 dans la durée, à travers un groupe de travail dédié au suivi du bien-être en service et la mise en place de plusieurs dispositifs d’accompagnement : la cellule d’écoute et d’accompagnement des agents en difficulté, le dispositif « Stop discri » et l’unité de soutien psychologique avec des consultations ouvertes à tous les agents.

Avec cette 2ᵉ édition des Rencontres de la santé, les Pompiers13 réaffirment une conviction forte : préserver la santé mentale, c’est aussi garantir l’efficacité et le bien-être des agents du service public.