Fini le papier ! Sauf cas exceptionnel, les Pompiers13 ont désormais un nouvel outil technologique dans le cadre de leur mission de secours et soins d’urgence aux personnes.
Appréhender les nouveaux outils technologiques pour encore mieux servir la population et le territoire qu’ils couvrent : telle est la volonté des Pompiers13, à l’heure où les tablettes connectées bilan patient-victime commencent en cette fin d’année 2024 à être déployées dans tous les centres d’incendie et de secours du département. L’objectif est clair : améliorer la prise en charge des victimes dans le cadre de leur mission de secours et soins d’urgence aux personnes et optimiser la réalisation des bilans secouristes afin d’avoir une meilleure coordination entre les équipes du Sdis 13, du Centre 15 et les services d’accueil hospitaliers.
Un projet démarré il y a deux ans
Pour faciliter la préhension de ces nouvelles tablettes par ses agents, le Sdis 13 a organisé des phases d’acculturation et de formation qui se déroulent du 15 novembre au 15 décembre. Un mois pendant lequel des référents de chaque centre d’incendie et de secours peuvent s’approprier cet outil, se former au centre de formation départemental et ensuite former les chefs d’agrès et agents en caserne.
Le 16 décembre, ces tablettes seront mises en production. Et à partir du 1er janvier 2025, elles deviendront l’unique moyen de réaliser un bilan sauf en cas de mode dégradé, où la feuille papier sera utilisée. Des dates clés, qui viennent achever « une aventure démarrée il y a deux ans avec l’achat des tablettes et les marchés induits avec la société en charge du bilan patient victime et les éditeurs historiques de l’établissement (Hexagon et Somei, ndlr) », résume le capitaine Sandrine Consigney, véritable pierre angulaire de la petite dizaine de Pompiers13 qui a travaillé sur ce projet.
« Confronter la tablette à des cas concrets »
« L’idée était de ne pas mettre en difficulté nos agents, en faisant en sorte que le bilan sur les tablettes soit le même que celui sur papier », détaille l’infirmier Anthony Lebon, membre de l’équipe projet. « Nous sommes une petite dizaine à avoir mené ce projet, avec une partie du groupement Opérations, une autre de la sous-direction Santé, sans oublier le groupement Systèmes d’information et de communication », renchérit le lieutenant Jean-Paul Mialoux, lui aussi membre de l’équipe projet.
« Les éditeurs qui ont bossé avec nous travaillent également avec plusieurs Sdis, ce qui fait qu’il y avait déjà une trame de faite. Nous, on lui a demandé de faire une trame sous forme de regards et on a peaufiné petit à petit certains points au fil du temps », poursuit-il. « On a aussi fonctionné avec une trentaine de scénarios préparés sur papier », complète le médecin-pharmacien Jérôme Poussard, qui ajoute : « Cela nous a permis de confronter la tablette à des cas concrets et ainsi voir ce qui fonctionnait et ce qui pouvait être amélioré. » Mais attention : comme le rappelle le capitaine Théo Lebert : « La tablette doit être considéré comme un nouvel outil mais elle ne change pas les procédures que l’on connaît déjà ».
Au total, ce sont 200 tablettes qui sont déployées au sein de Sdis 13 : « une par VSAV, une supplémentaire pour chaque centre d’incendie et de secours et le reste entre le centre de formation départemental et le groupement Opérations », détaille le lieutenant Mialoux. Quant au financement, « le projet a été présenté à une subvention européenne du Fonds européen de développement régional (Feder, ndlr) », explique le capitaine Consigney. Parmi les enjeux soutenus, il y a l’innovation, bien sûr, mais aussi la favorisation du développement des technologies de l’information et de la communication à destination des citoyens. Sans oublier un enjeu de transition écologique, qui entre dans la politique RSE de l’établissement, avec l’abandon du papier pour les bilans patient victime.