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LES POMPIERS13 INAUGURENT LEUR PÉLICANDROME

Fonctionnel depuis cet été, ce nouveau site, cofinancé à hauteur de 2,7 millions d’euros, prend ses quartiers tout près de l’aéroport Marseille-Provence, à Marignane.

C’est le point final de plusieurs mois de travaux. Ce vendredi 11 octobre, le pélicandrome du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône a été inauguré à Marignane, à proximité de l’aéroport Marseille-Provence. De quoi maintenir une position centrale sur le territoire tout en optimisant le travail des Pompiers13 qui œuvrent chaque été à la recharge des avions bombardiers d’eau.

C’est le point final de plusieurs mois de travaux. Ce vendredi 11 octobre, le pélicandrome du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône a été inauguré à Marignane, à proximité de l’aéroport Marseille-Provence. De quoi maintenir une position centrale sur le territoire tout en optimisant le travail des Pompiers13 qui œuvrent chaque été à la recharge des avions bombardiers d’eau.

« C’est le fruit d’un travail collectif »

« Ce pélicandrome est bien plus qu’une simple station de ravitaillement pour avions bombardiers d’eau. Il représente notre engagement à protéger nos terres, nos vies et notre patrimoine face à la menace grandissante des incendies », a introduit Richard Mallié, président des Pompiers13. « C’est le fruit d’un travail collectif entre le Département et nos sapeurs-pompiers. Aujourd’hui, nombre de territoires s’inspirent de nos méthodes et sans vouloir être chauvine, je crois que nous pouvons nous vanter d’avoir le meilleur Sdis de France », a ajouté Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône, tandis que Nicolas Daragon, ministre délégué à la Sécurité du quotidien, a salué « les femmes et aux hommes chargés de mener ce projet à bien. » Étaient également présents parmi les autorités Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône et préfet de la région PACA, Julien Marion, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises ou encore Jean-Luc Beccari, directeur départemental et chef de Corps des Pompiers13.

À la suite de ces allocutions, une manœuvre grandeur nature a permis de mettre en exergue la technicité des Pompiers13, dont soixante d’entre eux sont spécialement formés aux manipulations de ravitaillement des aéronefs de la Sécurité civile. « Par jour, on est entre cinq et sept, ça peut monter jusqu’à onze selon les conditions météo et le nombre de Gaar (guets aériens armés) », a détaillé le lieutenant Jean-Marie Chetboun, qui officie chaque été dans la gestion quotidienne des personnels, avant d’insister sur l’extrême rigueur à avoir dans le rechargement des moyens aériens. « C’est comme les tables de multiplication. Il faut que tout le personnel se souvienne parfaitement des manœuvres. Le moindre doute peut générer des dangers car nous sommes les seules personnes à approcher un avion hélice tournante. Et quand je dis ‘approcher’, c’est à un mètre de l’hélice. Il faut donc se rappeler parfaitement du moindre détail car tout se fait par geste dans la manœuvre. Le temps de ravitaillement dure environ huit minutes. »

Un cofinancement à hauteur de 2,7 millions d’euros

Débutée il y a un peu plus d’un an, la construction de ce nouveau site est indispensable au bon fonctionnement des moyens aériens chaque été, ces derniers jouant un rôle prépondérant dans la stratégie d’attaque des feux naissants. Le pélicandrome est la station de ravitaillement en produit retardant pour les avions bombardiers d’eau, notamment les Dash 8 Q-400. Si ces derniers sont la propriété de l’État, leur remplissage relève de la responsabilité des Sdis, tant pour les besoins de leur territoire qu’au profit d’autres départements dans le cadre d’une répartition optimale des ressources et des moyens. Ainsi, le Dash doit obligatoirement se poser sur un aérodrome disposant d’une infrastructure de ce type pour se réarmer en retardant, à savoir une eau additivée qui nécessite une station de pré-mélange.

Forcément, un tel équipement a un coût. « L’autorisation de programme a été revalorisée en cours d’opération à 2,7 millions d’euros pour l’ensemble des travaux, c’est-à-dire, tout ce qui concerne l’enceinte de sécurité, les installations techniques telles que la pomperie et les citernes, les locaux de vie, les voiries… », a détaillé le lieutenant-colonel Jean-Christian Tsalichis, chef du groupement Gestion du patrimoine. Un projet d’envergure, rendu possible grâce au cofinancement du Sdis 13, du Département des Bouches-du-Rhône, dont l’investissement pour cet outil est d’un million d’euros, de l’État mais aussi du Fonds vert, un dispositif mis en place par le gouvernement en 2023 pour accélérer la transition écologique dans les territoires et qui a permis de débloquer plus de 1,1 million d’euros pour financer le pélicandrome. « Nous avons eu l’avantage de ne pas avoir à faire les travaux en milieu occupé grâce à la continuité de service assurée par l’ancien pélicandrome encore actif jusqu’à l’achèvement des travaux avec l’accord des autorités aéroportuaires », a poursuivi le lieutenant-colonel Tsalichis, pour qui le déménagement des équipes sur ce nouveau site « répond à une logique fonctionnelle. »

Plus de souplesse au quotidien pour les personnels

« Le développement à venir de la structure de l’aéroport a nécessité ce déménagement. Tenant compte des règles extrêmement strictes qui entourent l’exploitation d’un aéroport international et qui ont conditionné la réalisation de ce chantier, la contrainte du contrôle d’accès pour nos équipes, et par la même occasion pour les personnels de la base hélicoptères de la Sécurité civile, a néanmoins été atténuée grâce à un accès direct sur la voirie bordant l’enceinte de l’aéroport », ajoutait le lieutenant-colonel Tsalichis au moment de raconter la genèse de ce déménagement. « Depuis des années, il y avait une contrainte très forte sur l’accessibilité du site par les équipes respectant l’octroi de badges officiels de l’aéroport, ce qui est à la fois onéreux et très lourd administrativement puisque les agents étaient obligés de passer par le point inspection filtrage, ce qui rallongeait considérablement le temps d’entrée et de sortie du site. »

« En s’implantant sur ce terrain propriété de l’Etat, l’opérationnalité du dispositif a été mûrement raisonnée », continuait le lieutenant-colonel Tsalichis. « Nous disposons désormais d’un accès privatisé, avec un système de contrôle d’accès fluide et facilitant l’arrivée des personnels », détaille-t-il, avant de conclure : « Auparavant, le pélicandrome était situé à proximité d’une zone à flux commercial. Ce nouveau site est implanté maintenant dans une zone à flux technique, ce qui est fonctionnellement plus logique. »

Avec ce nouvel outil, les Pompiers13 sont plus que jamais parés pour la saison estivale 2025.

Vie du Corps : inauguration du pélicandrome

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