Ces quatre nouveaux engins seront opérationnels dès cet été, avec une idée de manœuvre qui pourrait être appliquée aux CCF 6.000 à quatre places en 2025.
L’adaptabilité. Un maître-mot dans le quotidien opérationnel du sapeur-pompier. Le terrain guide, commande et il est impossible de se soustraire à ses enjeux. Savoir optimiser les moyens à disposition devient ainsi primordial pour être à la hauteur et mener à bien sa mission. Une philosophie qui est ancrée dans la culture du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône et dont la matinée du 11 avril en est un nouvel exemple.
« On est dans une phase expérimentale »
Plusieurs cadres des Pompiers13, dont le directeur départemental et chef de Corps Jean-Luc Beccari, étaient réunis sur la commune des Pennes-Mirabeau pour une manœuvre grandeur nature d’utilisation des nouveaux CCFS 6.000 à trois places. « Nous en avons quatre qui sont arrivés il y a quelques mois et ils seront opérationnels dès cet été, en plus des 22 CCF 6.000 à quatre places dont dispose l’établissement », détaille le commandant Denis Bargès, chef de service Doctrine et spécificité Feux d’espaces naturels et en charge de l’organisation de cette séquence.
« L’idée, c’était de trouver une manœuvre qui soit compatible avec les CCF 6.000 à trois places, que l’on testera peut-être en 2025 sur ceux à quatre places. On est dans une phase expérimentale mais il faut qu’on teste ces camions dès cet été, ne serait-ce que pour voir si la manœuvre marche bien mais aussi l’engin en lui-même », précise le commandant Bargès, qui poursuit : « Vu qu’il y a quelqu’un de moins dans le véhicule et qu’il est plus difficile de faire le même travail à trois qu’à quatre, on a imaginé une manœuvre qui peut être faite en binôme, où on allège les charges à porter et que quand on arrive au point d’attaque du feu, on a de quoi prolonger 40 ou 60 mètres de tuyaux. »
« Ce qui change fondamentalement, c’est le rangement du matériel dans le véhicule et les moyens de portage. Mais la manœuvre au point d’attaque reste la même et celle qu’on a fait aujourd’hui s’est bien déroulée », enchaîne le commandant Bargès, pour lequel « l’un des plus gros sujets a été la formation des conducteurs. On est sur des engins qui ont une boîte de transfert plus basse, un pot d’échappement plus bas également », enchaîne-t-il, avant de conclure : « Ils sont tout aussi performants que les autres engins sur route mais sur les franchissements, on en a conclu qu’ils seraient plus utiles en bord de piste. »