Se déroulait ce 10 juin l’une des séquences de sensibilisations aux discriminations, à l’attention de l’ensemble des Pompiers13, présentée par les référents égalité-diversité.
Depuis 2016, le Sdis 13 se positionne dans une démarche de lutte contre les discriminations, pour une égalité et surtout une équité entre les femmes et les hommes.
Est d’abord né de cette réflexion un groupe mixte nommé l’observatoire de l’égalité femmes/hommes. Via ce groupe et avec l’impulsion du chef de corps, le contrôleur général Grégory Allione, le règlement intérieur du corps départemental a été modifié pour y inclure l’article 431-6 stipulant qu’un sapeur-pompier volontaire féminin devait être élu par les personnels féminins au sein de chaque comité de centre. Une belle avancée pour ce corps de métier qui en 2016 est féminisé depuis seulement 40 ans.
Un plan d’action est mis en place en 2018 avec 4 axes majeurs : lutter contre les violences sexistes, développer les facilitateurs collectifs, encourager et accompagner la prise de responsabilités des femmes (identifier les potentiels) et donner une place aux femmes au cœur des métiers du Sdis.
En 2018, les Pompiers13 comptaient dans leurs effectifs 19% de femmes dont 3% de cheffes de centre, 2,5% d’adjointes au chef de centre, 29% de cheffes de service, 13% de cheffes de groupement et 20% de cheffes de pôle.
Mais c’est en 2021 que le Sdis 13 connait un réel tournant dans sa politique de lutte pour l’équité puisque l’observatoire égalité femmes/hommes s’élargit et devient la mission équité.
C’est alors que la lieutenant colonelle Isabelle Bérard prend le rôle de référent mixité et lutte contre les discriminations. Sont ensuite candidats des Pompiers13, tant sapeurs-pompiers professionnels que volontaires ou agents administratifs, pour être référents égalité diversité.
C’est ensemble qu’ils mettent en place et suivent l’évolution de la mission équité, sensibilisant chacun à ces sujets.
Ce 10 juin, une première journée de sensibilisation aux discriminations s’est tenue : tout le monde revoit ensemble comment le stéréotype légitime le préjugé qui inspire la discrimination. C’est un réel échange qui a lieu.
Pour Isabelle Bérard, chargée de mission sociétale de l’établissement, « dans la profession, il y a des choses qui se sont faites pendant des années et pour arriver à dire maintenant, ça ne doit plus se faire, il faut accompagner par ces actions de sensibilisation. C’est très important d’expliquer aux gens ce qu’on attend d’eux ».
Une lutte contre les discriminations plus qu’importante puisque l’état reconnait législativement parlant 25 types de discriminations.
« Inconsciemment, on a tous déjà discriminé quelqu’un dans sa vie », lance Thomas Cognis, adjoint au chef de centre à Cuges-les-Pins.
L’important dans tout cela c’est de se rendre compte, de réaliser et d’apprendre à accepter chacun comme il est sans jugement. Ce sont nos différences qui font notre force.