Une vingtaine de Pompiers13, dont la plupart sont venus hors de leur temps de garde, ont participé à l’action menée par l’association « Replanter notre forêt provençale », dimanche 9 novembre.
L’action est à la fois belle et symbolique. Dimanche 9 novembre, l’association « Replanter notre forêt provençale » a organisé une grande journée de plantation sur le plateau du Grand Vallat, à Sausset-les-Pins. Une initiative symbolique, cinq ans après le terrible incendie qui a frappé la commune au même endroit, et à laquelle plusieurs Pompiers13 ont participé.
« Reconstruire intelligemment » et « sensibiliser »
« Il ne s’agit pas de remplacer ce qui a été perdu. De toute façon, replanter une forêt entière, c’est impossible ! C’est plutôt reconstruire intelligemment », explique l’adjudant Julien Altero, président de l’association organisatrice de la journée et Pompier13 à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Pour ce faire, cent arbres ont été plantés par les quelque 300 personnes rassemblées pour l’événement… mais pas n’importe lesquels. « On a planté 80% d’oliviers, puis des arbousiers, des chênes et quelques amandiers… On a vraiment choisi des arbres qui peuvent être de véritables coupe-feux, c’est-à-dire qui résistent au feu et peuvent aussi nous protéger », détaille l’adjudant Altero.
Un projet de « sensibilisation » pour « faire passer les bons messages » et qui n’aurait pas pu voir le jour sans l’entreprise Écosia, qui héberge le moteur de recherche du même nom, avec un financement à hauteur de 10 000 euros. Les services de la Ville de Sausset-les-Pins ont quant à eux préalablement creusé les trous qui accueillent les arbres alors que le petit-déjeuner a été fourni par la boulangerie Marie Blachère de Châteauneuf-les-Martigues. « On a voulu une dimension locale », raconte Julien Altero. « Les oliviers, par exemple… On aurait pu les avoir autrement à l’étranger mais on a volontairement choisi le circuit court et c’est un producteur de Châteauneuf qui nous les as fournis. On voulait vraiment garder des variétés végétales de Provence. »
Si Julien Altero est autant investi dans cette action, c’est d’abord parce que c’est une vocation familiale. « J’ai toujours planté des arbres. Mes grands-parents étaient agriculteurs, mes parents aussi… On peut dire que je suis un gros passionné de nature car j’ai baigné dans ce milieu-là depuis que je suis petit ». Une passion dont l’écho résonne jusqu’à son métier de sapeur-pompier professionnel. « Parfois, quand on voit ces gros feux, on se sent impuissant. Ça fait tellement mal au cœur… », reconnaît-il. Et de conclure : « Á mon échelle, j’ai aussi envie de prioriser la nature dans l’esprit des gens. Oui, il faut protéger les personnes et les biens mais il y a aussi l’environnement et ça, il ne faut pas le perdre de vue. »


