Cette simulation de sauvetage s’est déroulée sur deux jours au niveau de la grotte du Grand Draïoun, à La Ciotat, le week-end du 11-12 octobre.
Dimanche 12 octobre, 8h30 du matin. Sur le parking du sémaphore du bec de l’Aigle, on s’active. Un poste de commandement est installé, avec une zone de bivouac juste à côté. Le cadre est fixé pour un exercice grandeur nature de sauvetage sur lequel œuvre depuis la veille une vingtaine de Pompiers13 et quelque 50 sauveteurs bénévoles du Spéléo secours français du département.
Au moins 60 heures d’entraînement par an
Le scénario est le suivant : une jeune femme pratiquant la spéléologie chute dans la grotte du Grand Draïoun, à La Ciotat et souffre d’un traumatisme du rachis, avec suspicion de fracture à la jambe. Un accompagnant est avec elle, sous terre, tandis que la famille, inquiète, décide d’appeler les secours. Une première équipe spéléo est envoyée sur place pour porter assistance à la victime, avant que cette dernière ne soit sortie de la grotte puis évacuée par les Pompiers13, descendus en rappel.
« La configuration de la falaise rend difficile le transport de la victime, il y a la nécessité de la positionner à la verticale en raison des passages étroits, s’ensuit un brancardage et un transport en civière », détaille le lieutenant-colonel Xavier Joseph, conseiller technique départemental du Secours en milieu périlleux et montagne (SMPM). Et de poursuivre : « Le sentier est à flanc de falaise, on a mis 30 minutes pour venir, mais pour la porter il faut une heure à 1h30 de marche, c’est un effort physique important, les porteurs doivent se relayer car c’est épuisant. »
Une situation que le SMPM ne connaît que trop bien. Mais ce dernier peut s’appuyer sur 84 Pompiers13 professionnels et volontaires (28 chefs d’unité et 56 équipiers) qui interviennent en moyenne 200 fois par an, notamment pour des personnes blessées, égarées ou victimes de malaises à la suite de randonnées, d’escalades ou de sorties en VTT. « On intervient dans tous les massifs, surtout dans les Calanques, au Cap Canaille et à Sainte Victoire », souligne Xavier Joseph, qui précise que pour rester opérationnels, les membres de la spécialité doivent « s’entraîner au moins 60 heures par an. »
Une répétition des gammes aussi minutieuse que fondamentale quand on sait que plus de 9 millions de touristes viennent en moyenne chaque année dans les Bouches-du-Rhône entre les mois de mai et d’octobre.
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