La séquence, à destination de tous les agents du Sdis 13, s’est déroulée le mercredi 19 novembre au centre de formation départemental de Velaux.
L’innovation au service du secours. C’est avec cette philosophie bien ancrée que les Pompiers13 participent au développement de plusieurs projets destinées à améliorer la performance sur le plan opérationnel. L’occasion était donc belle pour les équipes du groupement Qualité, pilotage et prospectives (GQPP) d’organiser le tout premier séminaire Innovation du Sdis 13 à l’attention de l’ensemble des personnels, qu’ils soient sapeurs-pompiers ou personnels administratifs et techniques. Ce dernier s’est déroulé le mercredi 19 novembre à Velaux, au centre de formation départemental.
Un nouveau prototype d’exosquelette va voir le jour
« L’objectif avec ce séminaire, c’est d’essayer de faire de l’information descendante sur les grands projets phares en termes d’innovation qui sont portés ou testés par le Sdis 13 », explique le commandant Arnaud Cambe, chef du GQPP, en guise d’introduction de la matinée. « L’idée est de voir ou percevoir des choses que vous risquez d’avoir dans vos usages de tous les jours à moyen terme. »
Parmi les cinq projets présentés, celui qui a attiré une attention toute particulière était le prototype de l’exosquelette BioExo, fruit d’une collaboration tripartite entre le Département des Bouches-du-Rhône, Aix-Marseille Université (Amu) et les Pompiers13 et qui vise à soulager les efforts physiques des sapeurs-pompiers quand ils doivent transporter des charges lourdes pouvant aller jusqu’à 25 kg.
La présentation a été faite conjointement par le commandant Cambe et Julien Diperi, représentant les équipes d’Amu. Ce dernier a notamment été mis en avant que cet outil serait « une assistance sur les interventions » et que tout un travail est mené pour le rendre « le plus confortable possible, sans qu’il gêne les mouvements une fois sur le terrain. » La version de démonstration, qui a pu être testée par quelques Pompiers13 au CFD, était la même que celle utilisée lors d’une présentation à la presse, au début de l’été. Une version améliorée du prototype est en train d’être fabriquée après plusieurs retours d’expérience.
L’intelligence artificielle dans un rôle de « facilitateur »
Parmi les autres projets présentés, celui sur « IA Vision 18-112 » a été détaillé par Christophe Haus, directeur de la technologie au sein de la start-up marseillaise Highwind, qui en assure le développement. Au cœur du sujet – et comme son nom l’indique : l’intelligence artificielle, qui doit ici soutenir les opérateurs du CTA-CODIS dans le tri des appels d’urgence par le biais d’une analyse des images transmises par les appelants durant le temps prédécroché. Ce projet pourrait ainsi aider à prioriser les appels critiques en attente et donc de maximiser les chances de survie de la victime.
Dans la même logique de « facilitateur » et « d’assistance », les équipes du groupement Systèmes d’information et de communication, représentées par Xavier Noygues et Stéphane Mari, travaillent sur un chatbot internet destiné à assister l’officier de garde au CODIS dans sa prise de décision, en l’aidant à rechercher rapidement les documents opérationnels pertinents, toujours grâce à l’IA. Un webinaire sera d’ailleurs organisé à destination des agents pour présenter cette solution développée en interne.
Mieux détecter les départs de feu
Enfin, Maëlle Groslier, du service Innovation des Pompiers13, et le commandant Cambe ont présente à deux voix les projets « Vigie » et « capteurs IoT Détection Feux », qui ont tous deux pour vocation d’être une aide dans la lutte contre les feux de forêt. Sur le projet « Vigie », il a été rappelé qu’une expérimentation avait été menée pendant l’été dans le massif de Sainte-Victoire et cette dernière devrait être reconduite l’année prochaine. Le but ici est de pouvoir associer un système de capture d’images haute résolution en time laps et un algorithme d’intelligence artificielle, couvrant une vaste zone et détectant de façon automatique les départs de feux.
Concernant le projet des capteurs IoT, les Pompiers13 expérimentent la technologie grâce à une convention signée avec l’Entente Valabre. Ces capteurs, installés directement sur des arbres dans des massifs à haut risque, analysent en continu la qualité de l’air et mesurent plusieurs paramètres environnementaux : hygrométrie, pression atmosphérique et température. Leur connectivité est assurée par une technologie satellitaire indépendante des réseaux terrestres, permettant alors de recueillir des données.
Sur les 1 000 capteurs dont va disposer à terme le Sdis 13, une centaine a déjà été installée sur le territoire. Preuve que le futur en termes d’innovation pour les Pompiers13, c’est déjà demain.
