L’équipe spécialisée « Risques radiologiques » du Sdis 13 a organisé pour la première fois, au nom de l’ECASC, un stage RAD3 niveau Chef d’unité. Cette formation inédite de dix jours, scindée entre l’ECASC et le centre de formation départemental, a permis à 12 stagiaires venus de toute la France de se confronter à des situations opérationnelles réalistes, incluant la visite de sites sensibles et des exercices NRBC grandeur nature.
Une formation stratégique au cœur des enjeux de sécurité civile
Du 10 au 28 mars dernier, le Sdis 13 a marqué une étape majeure dans la montée en compétence nationale en matière de risques radiologiques. En partenariat avec l’École d’application de la sécurité civile (ECASC), l’équipe « Risques radiologiques » du Sdis 13 a organisé, pour la première fois, un stage de niveau Chef d’unité (RAD3). Une initiative ambitieuse portée par le commandant Pascale Chareyre, à la tête de ce projet depuis plus de six mois.
Cette formation, répartie en deux séquences – une semaine à l’ECASC du 10 au 14 mars, puis une autre au centre de formation départemental des Pompiers13 du 24 au 28 mars – a réuni 12 stagiaires issus de Sdis répartis sur tout le territoire : Hérault, Côte-d’Or, Loir-et-Cher, Drôme, ainsi que des marins-pompiers de Marseille, Toulon et Cherbourg. Une diversité géographique qui témoigne de l’intérêt croissant pour la spécialité et de l’enjeu national qu’elle représente.
Des enseignements ancrés dans le réel
Le programme a été conçu pour confronter les stagiaires à des conditions proches du terrain opérationnel. Parmi les temps forts de la formation : la visite exceptionnelle de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), avec un accès inédit à l’intérieur même du bâtiment réacteur, au plus près du cœur nucléaire. Une autre séquence s’est déroulée sur le site du CEA Cadarache, où un exercice conjoint a été organisé avec la Force locale de sécurité du site.
Le stage a également intégré des manipulations de véritables sources radioactives sur le plateau technique de l’Ensosp, renforçant le réalisme et la technicité des apprentissages. Enfin, un exercice de type « attentat NRBC » a été réalisé sur le plateau de Ventabren, en coordination avec l’équipe départementale de décontamination, illustrant la nécessité d’une coopération étroite entre les différentes spécialités.
Un engagement collectif et stratégique
Le groupement des risques industriels et technologiques (GRIT), support de cette formation, salue le professionnalisme de l’ensemble des formateurs, logisticiens, manœuvrants, et du CFD, qui ont contribué à la réussite de ce stage. Un remerciement particulier a été adressé au commandant Pascale Chareyre et à son équipe, dont l’implication a permis de donner toute sa légitimité à cette première nationale.
Un enjeu territorial majeur pour le SDIS13
Le département des Bouches-du-Rhône est particulièrement exposé au risque radiologique : présence du CEA Cadarache, de la base aérienne d’Istres, mais aussi d’un tissu industriel et médical dense utilisant des sources radioactives. Pour faire face à ces menaces potentielles, le Sdis 13 s’engage pleinement à maintenir, renforcer et transmettre ses compétences dans le domaine.
Ce stage RAD3 s’inscrit donc dans une dynamique durable de préparation, de vigilance et d’anticipation, au service de la sécurité des citoyens et de la résilience du territoire.